PRESIDENT MILESKER? ETA IKUS ARTE !

Président, la démocratie m’autorise à vous interpeller directement…

C’est au sujet de votre intervention à la gendarmerie de Pau, le 22 janvier dernier…

Vous avez dit : « Considérer que les personnes qui ne sont pas basques sont de catégorie inférieure et n’ont pas le droit de vivre au Pays basque, c’est du racisme… » entre autres affirmations…

Je suis entièrement d’accord avec vous… sauf vot’ respect, vous paraissez complètement à coté de de la plaque, et comme diraient les potes dans les banlieues des grandes villes : « plus à coté de la plaque… tu meurs ! ». Bien sûr, ce n’est qu’une expression très populaire française, pas une menace… hé ! hé !

Président, je vous suggère de prendre du temps pour étudier un petit peu la culture basque… ça vous évitera de déraper dans la gadouille, et de passer pour un ignare aux yeux des peuples béarnais et basque ! Mais surtout, vous découvrirez que dans cette culture spécifique reconnue scientifiquement comme d’origine multimillénaire… tous les Basques sont nobles… (suite…)

D.MITTERRAND AUTONOMISTE

«Oui, je suis Bourguignonne… et j’irais même jusqu’à revendiquer l’autonomie de ma terre familiale dans l’Europe des peuples dont nous avons rêvé pendant la Résistance.»

Oui, oui , c’est bien ce que vous pourrez lire p.13 du dernier livre de… Danielle Mitterrand. C’est donc avec grande curiosité et surtout après ces premières lignes très aguicheuses, que je me suis lancée dans la lecture de ce petit pavé (certes écrit gros) de 500 pages.

La lecture est aisée, le style est dynamique et on se plonge assez facilement dans les récits de son enfance et de ses origines : «je sors d’un nid de socialistes bien rouges du côté de ma grand-mère paternelle. De la même terre que les ceps de vigne de mes ancêtres, je revendique l’exception culturelle» (p.21). (suite…)

UN VOEU? JUSTICE !

éditorial d’Ekaitza n° 1109

Ce début d’année ne varie pas des précédents. Chacun y va de ses voeux et de ses bonnes résolutions. Le phénomène risque d’ailleurs de perdurer bien au-delà de la période de transition entre la vieille et la nouvelle année. Car voici venu le temps de la campagne électorale, qu’elle soit municipale ou cantonale. Dans un tel contexte –nous le savons–, nous allons récolter une profusion de promesses, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Comme beaucoup, nous pourrions nous satisfaire de simples déclarations d’intention et de projets d’amélioration au rabais, sur fond d’espérance tant bien que mal entretenue par un populisme décomplexé. Mais nous ne mangeons –et ne mangerons– pas de ce pain-là. Que cela soit clair pour tous. Tout abertzale mû par un idéal de justice ne peut que se sentir révolté par la situation qui nous est imposée. Révolté de constater combien la négation de notre identité se trouve accompagnée, encouragée, renforcée par des leurres et des mises en scène grotesques. Le Projet Pays Basque 2020, qui sera validé d’ici peu, entre dans la catégorie de ces procédés révoltants. Tout comme on ne guérit pas un corps malade en lui prescrivant des placebos, on ne revitalisera pas Iparralde en lui concédant des ersatz d’institutions ou de structures spécieuses, mais bien en lui appliquant un traitement spécifique, adapté aux maux dont il souffre. Et nous sommes de plus en plus nombreux à penser que seule l’autonomie politique est de nature à nous éviter une mort programmée par les décideurs parisiens et leurs relais locaux. Alors trêve de discours et de raisonnements fallacieux. Pour les abertzale, 2008 s’inscrit dans une logique de lutte et de résistance. Il en va d’abord de notre dignité nationale. Il en va ensuite de notre refus de subir plus longtemps une société aussi inégalitaire. Il en va enfin de notre absolue volonté de voir cesser les souffrances quotidiennes infligées par les États français et espagnol aux centaines de nos compatriotes presos et à leurs familles, aux exilés, aux réfugiés pourchassés…

En 2008, nous affirmerons encore plus haut et fort notre volonté d’exister !

EKAITZA

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ESSAYONS D’ETRE OBJECTIF

L’ETA affirme que le gouverne- ment espagnol applique « un état d’exception » pour détruire « l’indépendantisme ». Sans être etarra-iste, je ne prétends pas non plus juger les parties qui se disputent le bout de gras en Euskal Herria. Par contre, au vu de la longue liste d’exactions illégales commises par le pou- voir espagnol à l’encontre des citoyens et organisations euskariens depuis de trop nombreuses années pas besoin de sortir de l’ENA, pour reconnaître au vu de la pluie de témoignages de la société civile, que le pouvoir espagnol pratique une politique d’anéantissement de la gauche basque indépendantiste. Alors je demande au gouvernement basque : (suite…)