LE GRAND CONSEIL OPPOSE À UN NOUVEAU CANTON DU JURA

jura-coat_of_armsL’écrasante majorité du Grand Conseil bernois appuie la position du gouvernement qui rejette un nouveau canton formé du Jura bernois et du Jura. Tous les partis à l’exception des autonomistes estiment que l’avenir du Jura bernois réside dans le canton de Berne.

Les débats sur la déclaration du Conseil-exécutif bernois sur le rapport de l’Assemblée interjurassienne (AIJ) n’ont réservé aucune surprise. Les fronts restent figés dans la recherche d’une solution à la Question jurassienne entre partisans d’un statu quo et tenants d’un nouveau canton.

Tous les orateurs, sauf les quatre élus du groupe autonome emmené par le maire de Moutier Maxime Zuber, ont défendu le maintien des frontières actuelles. Des deux scénarios présentés par l’AIJ pour résoudre le conflit jurassien, ils retiennent celui dit du statu quo+, l’amélioration de la situation du Jura bernois au sein du canton.

Le projet de réunification, soutenu par le canton du Jura, n’a pas trouvé grâce auprès du Grand Conseil bernois. Ainsi, tour à tour, le Parti évangélique (PEV), le PLR, le PS, les Verts, l’UDC, le Parti bourgeois-démocratique (PBD) et l’Union démocratique fédérale (UDF) ont souligné que le Jura bernois doit continuer à faire partie du canton de Berne.

Des deux scénarios présentés par l’AIJ pour résoudre le conflit jurassien, ils retiennent celui dit du statu quo+, l’amélioration de la situation du Jura bernois au sein du canton. Ils acceptent également l’idée de séances d’information pour présenter les travaux de l’AIJ à la population.

«Sans le Jura bernois, Berne n’est plus bilingue», a relevé la députée socialiste Margreth Schär. «Le gouvernement entonne sa litanie préférée sur le bilinguisme», a souligné avec ironie le député autonomiste Maxime Zuber affirmant que le canton de Berne s’aligne sur la majorité germanophone au moment de prendre des décisions.

Les intervenants ont également évoqué le cas particulier de Bienne. A l’instar du gouvernement, ils souhaitent que cette ville bilingue soit associée aux travaux sur la Question jurassienne alors qu’elle n’est pas partie prenante à l’accord instituant l’AIJ. Une requête qui fâche les autonomistes et va mécontenter le canton du Jura.

Le conseiller d’Etat Philippe Perrenoud, président de la délégation gouvernementale pour les affaires jurassiennes, a souligné que pour le Conseil-exécutif le maintien du Jura bernois dans le canton de Berne était la meilleure solution pour la région, pour le canton et «pour le pays tout entier». Le gouvernement juge prématuré d’évoquer une votation populaire pour permettre à la région de choisir son avenir institutionnel.
(ats  / 02 septembre 2009 15:29)

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