Keitapu Maamaatuaiahutapu est dèjà venu en Iparralde pour nous parler de l’application du statut d’autonomie qui existe en Polynésie, lors du forum sur l’Autonomie, organisé par Autonomia Eraiki. Docteur en océanographie, il était alors ministre de la péche du gouvernement Temaru.
A l’époque il était accompagné de Thierry Pousset, qui était chargé de l’international, au niveau des peuples sans états, sous domination française.
Leur conception de la politique est basée sur les notions d’éthique et de valeurs morales et non sur le simple plan de la réal-politique. (suite…)
L’outremer est une circonscription constitué de trois sections, qui géographiquement sont séparées de milliers de km, pour une métropole de 950 km / 1000 km:
Alberto Pizangoto, leader Péruvien indigéne s’est réfugié à l’ambassade du Nicaragua, à Lima, en attente de l’asile politique.
Prés de 5.000 autohtones appartenat à 65 ethnies amazoniennes, sont sur le pied de guerre depuis le 9 avril pour protester contres des décrets législatifs mettant en péril leurs droits sur leurs terres ancestrales ( mais pétroliféres) et la préservation de celles-ci. Ces décrets ont pour but de se conformer au Traité de Libre Commerce avec les Etats Unis, en livrant l’Amazonie aux ravages des multinationales pétroliéres . (suite…)
Survival est la seule organisation mondiale soutenant les peuples indigènes par des campagnes d’opinion. Elle fut fondée en 1969 à la suite d’un article de Norman Lewis, dans le journal britannique Sunday Times dénonçant les massacres, le vol des terres et le génocide en Amazonie brésilienne. Tout comme beaucoup d’atrocités contemporaines, l’oppression raciste des Indiens du Brésil était accomplie au nom de la ‘croissance économique’.
Survival International a appelé aujourd’hui les compagnies pétrolières opérant en Amazonie péruvienne à suspendre leurs activités alors que le pays est entré dans la pire des violences politiques depuis l’insurrection du Sentier Lumineux dans les années 1980. (suite…)
Une triste nouvelle que celle de la disparition d’Arthur. Il est décédé jeudi 6 Novembre dernier à Paris. Apparemment les secours seraient intervenus trop tard… Ses obsèques ont eu lieu à Belfast le 17 novembre dernier à la chapelle St Patrick. Une cérémonie sera aussi organisée fin novembre à Paris. Arthur était venu nous rendre visite l’an dernier à Bayonne pour un projet de documentaire sur Iparralde. C’était sa « nouvelle mission impossible » comme il le disait. Arthur était un personnage atypique, charismatique, chaotique. Un pur irlandais avec sa belle moustache et sa pipe à la bouche. Il était le réalisateur de documentaires politiques très forts, les plus connus sur l’Irlande, et ceux du début sur la bombe nucléaire. Mais aussi deux sur le Pays basque dont le mémorable sur le GAL. Tous sont à voir. Il faut organiser des projections de ses films! Et ce n’est pas parce qu’il est mort qu’on ne le fera pas, déjà l’an dernier on en parlait…Le fait est que la triste circonstance nous en impulsera tout de même la mise en place. Ne soyons pas dupes. Je l’aimais bien Arthur même si je craignais que le pire ne lui arrive un de ces 4. Il tremblait beaucoup et ne voyait plus très clair. Ce jour est arrivé plus tôt que prévu malheureusement. On avait passé pas mal de temps ensemble lors de sa dernière venue à Bayonne, car il lui fallait un chauffeur (une conductrice en l’occurrence) pour ses diverses rencontres et interviews. Il préparait son futur documentaire sur Iparralde. Ça du monde il n’en manque pas ! « Des gens il y en a beaucoup », mais il lui fallait trouver « le truc ». Il le cherchait ce « truc » pour pouvoir convaincre les producteurs et mécènes entre Belfast et Paris, Iparralde ce n’est pas super vendeur ; sans doute un peu plus si on parle d’IK… Intéressée par le monde du documentaire, cette rencontre était idéale pour moi. Il me proposait de l’assister sur ce documentaire et après, me proposait aussi de l’accompagner aux Etats-Unis pour un documentaire sur les mouvements contestataires. Ça ne se fera pas.
Il faut tout de même continuer à avancer. Arthur va me manquer, on ne va plus le voir assis au café des Pyrénées avec son grand cahier à spirales. Un être passionné nous a quittés. Il était distrait, avait beaucoup d’humour et était peu à même d’utiliser les nouvelles technologies. Tout cela le rendait attachant. Je me souviens de formidables fous rires, notamment d’un fabuleux dans les locaux du 25 bis rue des Cordeliers où l’on s’étouffait à se remémorer avec lui ses « best moments »: ses appels matinaux à France 3 pour demander l’heure parce qu’il perdait toujours ses montres, son vieil appareil photo analogique datant de Mathusalem, sa demande d’ouverture de compte électronique qu’il pensait faire à la Poste, ou bien encore son impossibilité d’écouter ses messages sur son portable. Il riait de lui-même et cette grande auto-dérision était preuve de son intelligence.