FELIPE BIDART CONDAMNE A … SE TAIRE

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ «FILIPE ASKA»

Le Tribunal de l’Application des Peines de Paris spécialement chargé des affaires dites «terroristes» a rendu mercredi dernier 14 mai 2008 la décision suivante à l’encontre de Filipe Bidart :

– interdiction de paraître devant tout établissement pénitentiaire dont la liste est fixée par le Code de Procédure pénale pour manifes- ter tout soutien à des personnes détenues pour la commission d’ac- te de terrorisme ou en faveur de tout mouvement ou association poursuivie pour acte de terrorisme,

– s’abstenir de diffuser tout ouvrage ou oeuvre audio-visuelle dont il serait l’auteur ou le co-auteur et qui traite de faits pour lesquels il a été condamné,

– s’abstenir de toute intervention publique ayant trait à ces infrac- tions.

LA FIDELITE AUX IDEES

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Xan Marguirault a été le premier prisonnier issu des rangs d’Iparretar- rak. Il était membre de la délégation citoyenne d’Iparralde qui s’est rendue à la 7ème session de l’Instance Permanen- te aux Questions Au- tochtones de l’ONU, du 22 avril au 2 mai, à New-York. C’est lui qui a prononcé le premier discours à la tribune. Nous l’avons rencontré à son retour des Etats Unis. (suite…)

LANGUES AUTOCHTONES

Une problématique commune

Lors de leur séjour revendicatif à New York, les citoyens d’Iparralde ne se sont pas contentés de leur intervention à l’ONU. Ils ont égale- ment été les témoins de débats et autres rencontres auxquelles ils ont assisté ou participé. Le texte qui suit correspond à une confé- rence sur les langues autochtones concernant plus particulièrement l’Amérique latine. Le compte-rendu qui suit montre bien à quel point la problématique reste commune des deux côtés de l’Atlantique. Problématiques et solutions à apporter pour une revitalisation de ces langues et de leur expansion. (suite…)

CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES MINORITAIRES

10ème anniversaire de la Charte européenne des lan gues régionales ou minoritaires. Déclaration de Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe

Strasbourg, 14.05.2008 – Nous célébrerons demain le 10ème anniversaire de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Cet instrument vise à protéger et promouvoir les langues régionales et minoritaires, en tant qu’aspect essentiel du patrimoine culturel de l’Europe, et à permettre à leurs locuteurs de les utiliser dans leur vie privée et publique.

La Charte repose sur la conviction que les minorités ne sont pas des péripéties de l’histoire, ni des communautés exotiques et suspec- tes, mais bien des éléments essentiels de la mosaïque européenne.

L’existence d’une minorité est une question de fait, non de défi- nition. Il faut non seulement tolérer les minorités, mais encore les respecter. Le niveau de développement démocratique d’un pays se mesure aussi à la manière dont la majorité protège et promeut les droits des minorités, et notamment celui d’utiliser leurs langues.

CONFERENCE DE PRESSE

Ce mercredi 15 mai, à 10h, les membres de la délégation citoyen- ne d’Iparralde qui a participé ces jours derniers aux travaux de la commission de l’ONU en charge des droits des peuples autoch- tones, ont rendu compte à la presse locale et régionale de leur séjour à New York. Après que quatre des membres de la délégation aient fait état du contenu de leur intervention officielle à la tribune de l’ONU, un premier bilan a été fait de cette opération. Il a ainsi été souligné que c’était la première fois qu’une délégation basque s’ex- primait à l’ONU. La délégation s’y est exprimée à quatre reprises afin de faire entendre la voix des Basques d’Iparralde et un repré- sentant de l’Etat français a demandé un droit de réponse pour défendre le point de vue du gouvernement face aux arguments et revendications avancées par les quatre Basques. Mais le fonction- naire diplomatique français n’a en fait su évoquer que le début de processus d’émancipation touchant la Kanaky et la Polynésie. Rien concernant le Pays basque nord sous administration française. Concernant les critères définissant les peuples autochtones, un débat se poursuit actuellement au sein de l’ONU. Si des experts anthropologues sont effectivement désignés pour plancher sur cette question, les délégués autochtones considèrent qu’avant toute chose il revient aux peuples eux-mêmes de se définir. Les membres de la délégation d’Iparralde ont particulièrement insisté sur leur attachement à la nomination par l’ONU d’un expert aux questions autochtones pour l’Europe de l’Ouest, seul territoire au monde non encore pourvu d’un tel expert à titre permanent. En ce sens, l’Etat français doit honorer ses engagements internationaux, ont souligné les membres de la délégation, et tout particulièrement celui de septembre 2007 vis à vis des peuples autochtones.
En conclusion de cette conférence de presse, un représentant d’Au- tonomia Eraiki (AE) a dessiné les priorités du mouvement pour les mois à venir. Dans un premier temps, des réunions publiques seront organisées en Pays basque nord (notamment par le réseau des gaztetxe) afin de rendre compte du déroulement et des consé- quences de cette opération à l’ONU. Ensuite, c’est vers Hegoalde (Pays basque sud) que se tourneront les militants de l’Autonomie pour Iparralde. En Navarre tout comme dans les trois provinces de la communauté autonome d’Euskadi, le projet diplomatique d’AE sera présenté. Autonomia Eraiki va s’attacher à consolider ses relations avec les mouvements et organisations rencontrées à l’ONU. Prioritairement, des actions plus spécifiques seront engagées en synergie avec lesdits peuples autochtones sous administration française. En ce sens, la demande de nomination d’un expert de l’ONU aux questions autochtones pour l’Europe de l’ouest devrait faire l’objet d’un suivi particulier. Autre priorité, la motion cosignée par Batasuna, Abertzaleen Batasuna et Eusko Alkartasuna lors du Forum sur l’autonomie de l’automne dernier à Bayonne est actuellement entre les mains de députés européens. Le suivi de cette motion s’inscrit toujours comme une priorité pour AE…