Tout ça pour ça !

Cette formule que j’ai choisie comme titre de ma présente réflexion, c’est certainement ce que pensent, sans toutefois l’exprimer ouvertement, nombre de personnes, au regard de ce qu’est devenu aujourd’hui le monde abertzale (je n’emploie plus le qualificatif de « mouvement » tant il m’apparait inadéquat…) du Pays Basque nord. Je pense en particulier à celles et ceux qui dans les décennies 1970/1980/1990 se sont durement confrontés à l’État français pour essayer d’inverser une situation qui allait conduire inéluctablement nos trois provinces sous tutelle parisienne à une disparition en tant qu’entité nationale, à savoir une orientation économique basée sur la prééminence du tourisme de masse, l’exil obligé des jeunes pour  espérer trouver un emploi, la lente agonie de la langue basque et la folklorisation des expressions culturelles dont elle est le vecteur essentiel, l’inexistence de toute institution en mesure de pouvoir décider même à minima sur place, la veulerie de la très grande majorité des élus locaux en relais fidèles et sans états d’âme de toutes ces politiques mortifères pour le Pays Basque nord. (suite…)