L’Ile de La Réunion, qui a statut de Département d’Outre-Mer depuis 1946, aurait cette particularité de n’avoir pas été habité par une population autochtone avant que les colonisateurs français ne lui mette le gappin dessus en 1642 et ne la baptise alors Ile Bourbon (du nom de la famille régnante en Royaume de France). L’histoire officielle consistant souvent (toujours ?) en un tissu de mensonges, on sait aujourd’hui que les portugais (vers les années 1500) et probablement encore avant les arabes ou les chinois, avaient repéré cette ile de l’Océan indien, faisant partie de l’archipel des Mascareignes, sans toutefois se l’accaparer. La puissance coloniale qui, entres autres fariboles, a toujours prétendu à se présenter comme rien moins que le phare de l’humanité, n’aura pas cette retenue et fera flotter sur ce coin de terre à plus de 9.000 kilomètres de Paris, d’abord le drapeau à fleur de Lys puis la bannière tricolore.
Pas de population autochtone dépossédée de sa terre et asservie par les armes donc… mais une histoire coloniale quand même, puisque l’auto-proclamée Patrie des Droits de l’Homme y aménera tout au long du XVIIIe siècle des milliers d’esclaves capturés à Madagascar et en Afrique continentale pour servir de main d’oeuvre taillable et corvéable à merci dans la culture du café (ils étaient près de 40.000, soit les trois quart de la population de l’ile, à la veille de la Révolution Française). Toute honte bue, la France s’est efforcé de reécrire l’histoire en transformant le résultat de cette abomination esclavagiste en un “métissage réussie” voire en “une harmonie ethnique” ! Au demeurant, il semble bien qu’il n’existe pas de réelles tensions raciales – en tout cas pas plus qu’ailleurs – entre les six groupes ethniques qui peuvent être distingués dans les plus de 700.000 habitants de La Réunion. (suite…)
Une justice équitable pour tous
Le 15 septembre prochain, la cour d’appel du tribunal de Nouméa rendra son jugement, à l’encontre de 28 de nos camarades, pour entrave à la libre circulation d’un aéronef. Une énième étape dans ces péripéties judiciaires qui n’ont cessé de criminaliser chaque fois un peu plus les actions de l’Ustke durant ces derniers mois. Rappelons quelles sont les peines encourues par nos camarades dans cette affaire.
En plus du Président, de l’Ustke condamné à 15 mois fermes, 3 mois de plus qu’en 1ère instance, on compte parmi ces camarades, Safoka Mickaele, Secrétaire Général du BTP, 12 mois fermes, Vaïagina Julien, Secrétaire Général adjoint du BTP, 10 mois fermes, Uvéakovi Sagato, camarade du BTP, 12 mois fermes soit 2 mois de plus qu’en 1ère instance, Gnipate Thierry 6 mois fermes soit 2 mois de plus qu’en 1ère instance, Lamy Sele, camarade du commerce, 6 mois fermes. (suite…)
Une publication précédente sur ce blog nous aura permis de comprendre que le «système des autonomies ethniques» mis en place dans la République populaire de Chine est une pure supercherie, apanage de tout régime totalitaire. Parmi les peuples asservis par l’impérialisme chinois – en fait la domination exercée par l’ethnie Han, numériquement très majoritaire, sur toutes les autres –, celui du Tibet bénéficie au moins d’un certain écho médiatique dû pour une bonne part aux efforts de sensibilisation réalisés par une diaspora très active. Le fait boudhiste a aussi son importance dans le soutien dont les tibétains peuvent se targuer à travers le monde.
De la sorte, il a toujours été de bon ton dans une certaine intelligentsia – ou qui se croie telle –, en particulier française, de faire montre d’une solidarité de façade avec les tibétains qui se battent pour recouvrer leur droits historiques nationaux annéantis par l’invasion chinoise de 1956. Ces mêmes moralistes de salon et autres pourvoyeurs de magazines people ne sauraient bien évidemment élargir leur réflexion aux pratiques passées et présentes de l’autoproclamé «Patrie des Droits de l’Homme». Allons donc ! La négation des droits d’un peuple – de plusieurs en l’occurrence – et les politiques d’oppression, en particulier culturelles, ne peuvent en aucun cas avoir cours dans un pays qui ne se prive pas de donner des leçons de démocratie à tous le monde ! Enfin… à presque tout le monde, car les bons sentiments passent vite au second plan dès lors que les intérêts économiques entrent en ligne de compte. C’est ainsi que l’on a pu assister à la triste pantalonade du mystificateur agité logeant actuellement au Palais de l’Élysée qui a commissionné son épouse pour rencontrer le Dalaï Lama tandis que de son coté il faisait risette aux dictateurs de Pékin.
Le texte que nous vous proposons çi-après complète l’analyse du système des pseudo-autonomies à la chinoise et s’efforce de tracer des perspectives pour le Tibet. Le véritable travail intellectuel est là… pas dans les faux-semblants des professionnels de l’auto-promotion. (suite…)
Les élus des conseils général et régional de Guyane réuni en Congrès ont adopté, mercredi 2 septembre, à une large majorité un projet d’évolution statutaire qui vise à faire du département un territoire autonome. Aux termes de ce projet, le territoire autonome serait doté d’une assemblée unique aux pouvoirs élargis, conformément à l’article 74 de la Constitution.
Le Congrès « demande au gouvernement une consultation des populations concernées avant mars 2010 qui portera sur le choix de l’article 74 pour doter la Guyane d’une structure politico-administrative pourvue d’une autonomie », dit une des six résolutions adoptées mercredi.
Si cette consultation populaire était acceptée par le gouvernement et l’Elysée, elle pourrait entraîner un report des élections régionales, prévues en mars 2010. « La prorogation de mandat des élus régionaux est demandée pour une durée compatible avec la mise en place de la nouvelle collectivité en cas d’approbation » du projet par la population, dit le texte.
Le projet prévoit la constitution d’un « Conseil Territorial de Guyane » composé au plus de 57 membres, élus selon un scrutin de liste à la proportionnelle sur quatre circonscriptions. Outre le Conseil Territorial, les nouvelles institutions guyanaises comporteraient un conseil exécutif et deux instances consultatives, dont un Conseil des Autorités Coutumières.
La nouvelle collectivité exercerait des compétences du département et de la région, mais aussi des compétences transférées par l’Etat, telles que les « impôts, droits et taxes, (…) l’accès au travail des étrangers, les mines, la forêt, l’énergie, l’environnement, l’agriculture, la pêche maritime ou fluviale ».
Les élus demandent en outre qu' »une partie du domaine privé de l’Etat » soit transférée à la nouvelle collectivité, l’Etat étant propriétaire de la majeure partie des terres en Guyane.
Constatant les retards de la Guyane, « où le PIB par habitant est inférieur à 50 % du PIB moyen par habitant de l’Union européenne », selon un document adopté mercredi, les élus ont réclamé de Paris la mise en oeuvre d’un « plan exceptionnel d’investissements qui fera l’objet de négociations avec le gouvernement lors de la préparation de la loi organique fixant le statut de la nouvelle collectivité de Guyane ».
« Pendant longtemps, la question du changement de statut a été un sujet tabou », a expliqué le président du conseil régional, Antoine Karam (Parti socialiste guyanais). « Mais depuis la révision de la Constitution en mars 2003, ce n’est plus une provocation d’en parler, ce n’est plus une menace non plus pour la sûreté de l’Etat que d’énoncer un droit à la différence », a-t-il précisé. Parmi les partis politiques en Guyane, seul l’UMP – minoritaire dans les deux assemblées locales – défend le maintien du statut départemental, tout en plaidant pour une évolution des institutions. Lors du vote du texte devant le congrès, les élus UMP ont choisi de s’abstenir.
Les résolutions du Congrès doivent encore être confirmées par un vote du Conseil général et du Conseil régional, réunis séparément en séance plénière.
Le processus d’évolution statuaire a commencé en 1997 en Guyane, dans le cadre d' »Etats généraux » organisés localement, avant d’être interrompu en 2001 puis relancé en 2008.
Sources : Agence Reuters & Le Monde.fr
Le Jura (République et Canton du Jura – N.d.l.r) et le Jura bernois sortiraient gagnants financièrement de la création d´un nouveau canton. Mais l´avantage serait plus important pour le Jura (cantonal – N.d.l.r). Les milieux pro-bernois ont réagi avec scepticisme à ce constat.
Le Jura (cantonal) tirerait un avantage fiscal de 94,9 millions de francs de la création de cette nouvelle entité cantonale alors que le Jura bernois pourrait en attendre 26,5 millions de francs, a révélé une étude de l´Université de Neuchâtel présentée à Moutier par l´Assemblée interjurassienne (AIJ). L´étude de 250 pages intègre une baisse d´impôt de 50 millions. « Ces avantages résultent de la mise en commun des moyens ainsi que des efforts de réorganisation », relève Claude Jeanrenaud, auteur de l´étude. Le modèle de nouveau canton retenu par l´AIJ compte six communes pour 120.000 habitants et Moutier pour capitale.
Du fait de sa petite taille, le Jura (cantonal) ne pouvait trouver que des avantages à appartenir à une entité plus grande. Le résultat est en revanche plus surprenant pour la partie francophone du canton de Berne. De prime abord, les experts voyaient mal ce que le Jura bernois pouvait attendre comme avantage fiscal d´une fusion.
Reste que le canton du Jura se révèle être le principal gagnant de la nouvelle entité grâce aux économies qu´il pourrait réaliser au niveau de l´administration. Les Jurassiens (de la République et Canton du Jura – N.d.l.r) verraient aussi les impôts diminuer plus fortement que dans le Jura bernois. La population des districts francophones bernois devrait faire face à une hausse de ses primes d´assurance maladie. Les salaires des enseignants diminueraient par rapport à la situation actuelle, selon l´étude.
« Notre tâche était d´établir le budget de ce nouveau canton pour estimer les dépenses et prévoir les revenus », relève le professeur Jeanrenaud. L´expert a retenu des cantons présentant des similitudes avec la nouvelle entité comme ceux de Fribourg ou du Valais. Il parvient à un budget débouchant sur un excédent de revenus de 66,3 millions réparti entre les deux régions proportionnellement à leur population.
Source : http://www.rsr.ch/