Alors que la Nouvelle Calédonie est engagée dans un véritable processus de décolonisation à travers l’Accord de Nouméa signé le 5 mai 1998 entre l’Etat français, le FLNKS et le RPCR, on constate depuis quelques années que l’Etat français, déploie une stratégie de reconquête du pouvoir, l’objectif étant de freiner l’émancipation du pays afin d’enrayer sa marche vers l’accession à la pleine souveraineté.
Ainsi depuis son élection à la présidence de la République française en 2007, le président Nicolas Sarkozy met en place de façon méthodique son plan pour « l’outre mer » destiné essentiellement à contrer les aspirations à l’indépendance et ce au nom de la vieille rhétorique gaullienne de la « grandeur de la France », cette France dite des « trois océans » sur laquelle « le soleil ne se couche jamais ». (suite…)
En effectuant une recherche sur internet avec le mot clé «autonomie», un nombre très important de réponses proposées conduisent à des sites évoquant, détaillant ou argumentant le ‘Plan d’autonomie des provinces du sud’. Sous cette formulation volontairement absconne est désigné le Sahara occidental, d’abord colonie espagnole – jusqu’en 1976 – puis pays occupé par le Maroc dans le prolongement de la ‘marche verte’ du 6 novembre 1975, et qui depuis lors se bat, politiquement et militairement, pour faire appliquer son droit à disposer de lui même. Les Nations Unis elles-mêmes, pour une fois rangées du côté d’un peuple spolié et opprimé, soutiennent le droit à l’autodétermination des saharaouis… mais ne font pas montre d’une grande vigueur pour contraindre le Maroc à mettre en application ce processus. (suite…)
Sept représentant syndicaux de l’USTKE , syndicat Kanaques ont subis les foudres de l’état français, suite au conflit d’Air Calédonie, retour sur cette page d’actualité par le biais de communiqués de l’USTKE.
Le bonnimenteur et spécialiste des effets d’annonce qui sert de Président à la France a donc tiré de son chapeau un nouveau lapin dont on ne sait à quelle sauce il sera mangé : un référendum sur l’autonomie de la Martinique !
Une question à laquelle il faudra répondre par Oui ou par Non, sans savoir de quoi il en retournera, de quoi serait faite cette autonomie… Un saut dans l’inconnu en quelque sorte, qui, s’il ne saurait évidemment inquiéter les martiniquais autonomistes/indépendantistes, risque d’être reçu bien différemment par celles et ceux qui n’ont pas acquis cette conscience. Sans vouloir présumer du pire et penser que l’histoire se répêtera, il ne faut tout de même pas oublier que le 7 décembre 2003, une courte majorité de martiniquais (50,48% de Non contre 49,52% de Oui… et 56,06% d’abstentions !) avait rejeté l’évolution statutaire vers une collectivité unique disposant de la possibilité d’adapter les lois votées par le Parlement français et les réglements édictés par Paris.
Les partis politiques français ayant succursale en Martinique avaient fait un efficace travail de sape pour faire croire que cette bien timide réforme institutionnelle signifierait la fin de l’État providence pouvoyeur de subsides et allocations diverses. On voit là combien l’explication de ce qu’est l’autonomie est un long et patient travail de pédagogie qui se résume au fond en la formule : «c’est mieux que la dépendance aux autres». L’acquisition de l’autonomie, ça se gagne dans les cœurs et dans les esprits avant que de la soumettre à la question.
L’article que nous vous proposons çi-après expose la situation de l’outre-mer français sous l’angle de la tutelle financière et énonce la propective d’une autonomie fiscale, condition sine qua non d’une autonomie politique institutionnelle. Même si on peut y percevoir un discours quelque peu «libéral» – au sens économique – et critique d’un service public pléthorique, il amène un éclairage intéressant sur les données de situation dans ce que d’aucuns appellent, péjorativement, les «confettis de l’Empire». (suite…)