Le dimanche 26 octobre 2014, a eu lieu Amnistiaren Eguna à Makea (Macaye), la veille avait eu lieu un débat sur l’amnistie.
Cette année le moment fort d’Amnistiaren Eguna a été la présentation du très consensuel reportage de Sylvie Garat “IK belaunaldia, Herriak bizi behar du”.
Consensuel, dans le sens où le fait de relater un moment de l’histoire dépasse les oppositions et les divergences qui ont pu et ont divisé les protagonistes de cette histoire. Ceux qui étaient pour, ceux qui étaient contre, quand la volonté de montrer quelles ont été les racines d’Ik , son intégration sociale et populaire l’emporte sur les différentes analyses politiques qui ont suivi cet engagement.
Laissons donc la parole à FR 3, qui a aussi diffusé ce documentaire:
Héritier de la lutte politico-militaire, qui s’est déroulée au Pays Basque Nord (Iparralde), et d’ années de lutte anti-répressive, comme tous les ans, Amnistiaren Eguna se déroulera à Macaye (Makea), ce dimanche 27 octobre 2013.
Voici l’appel à assister à cette journée, qui se déroulera autour d’un repas de qualité, et de prises de paroles, dans une ambiance festive et musicale , avec en clôture les groupes Sohano et Enbata :
inscrit: 482340 votants: 254 953
élu: Alain Rousset socialiste 121 879 des voix, soit 47.80% des votants ou 25.27 % des inscrits
Xavier Darcos UMP 60 120 des voix, soit 23.58% des votants ou 12.46 % des inscrits
Jean Lassalle MODEM 58 039 des voix, soit 22.76% des votants ou 12.03% des inscrits
Au premier tour Jean Tellechea du PNB (partis national basque) obtenait 7030 voix soit 2.76% des votants ou 1.46% des inscrits,rapporté au nombre des inscrit sur les lites électorales en Iparralde (213 344, pour une population estimée à 285 000 habitants) cela représentant 3.3% des inscrit ou 6.85% des votants (102 659), en Iparralde.
Ce résultat est a rapporté avec les résultats de la campagne EHBAI (AB, Batasuna, EA), qui estime représenter la moitié de l’abstention en Iparralde (Pays basque nord), soit 4000 votes, 1.87% des inscrits ou 3.9% des votants en Iparralde. Le bulletin alternatif Herri avait trait à Laborantza Ganbara, la LGv, la répression, Jon Antza et la langue. Cette coalition éclata rapidement après la mort du policier français tué dans un échange de tirs avec ETA.
Quant à la consultation Batera (« êtes vous favorables à la création d’une collectivité territoriale Pays Basque ? »), avec une paticipation de 34 610 personnes, soit 16.22% des inscrit en Iparralde ( 7.18% en Aquitaine), ou 33.71 % du corum des votants en Iparralde (13.58% en Aquitaine), elle réussit un résultat amenant à la réflexion.
Cette consultation montre un bon score, mais n’ a pas de conséquence au niveau du vote lui-même, car étant une consultation paralélle, et n’empêchant pas un vote traditionnel, ou une vote utile.
78.22% des participants à la consultation se sont prononcés positivement à la qestion (+- égal à 27 072 personnes), ce qui represente:
5.61% des inscrits en Aquitaine, 12.69% en Iparralde, ou 10.62% des votants en Aquitaine, 26.37% des votants en Iparralde.
Pourtant ce succés ne doit pas faire oublier, que les revendications de Batera pêchent parfois par leur niveau minimaliste, comme le département :
Il y a 10 ans le département, n’était déjà plus à l’ordre du jour au niveau des institutions françaises, qui elles se préparaient déjà à l’euro-région, et comme l’a rappelé Jean René Etchegaray , centriste, membre de Batera : « Alors que le texte bientôt en discussion à l’Assemblée nationale prévoit la suppression des Pays, auxquels nous sommes redevables de tant d’avancées, il convient d’interpeller tous les élus, en particulier les grands élus, sur l’urgence à trouver une réponse institutionnelle pour le Pays basque. Pour moi cette réponse ne peut pas être l’autonomie, elle doit prendre place dans le cadre de la République, de notre constitution. »(sud-ouest du 16 mars 2010)
Des avancées, mais un chemin encore bien long, vers l’autonomie, dans une France et une Europe qui changent à toute vitesse.
En fouillant dans de vielles archives de 1982, je suis tombé sur une plaquette de présentation des Herri Taldeak, beaucoup des analyses présentées sont encore d’actualités, et pourraient être présentées actuellement, begaiements de l’histoire, ou avancée problématique ?