8ème session du FORUM DE L’INSTANCE PERMANENTE DES NATIONS UNIES AUX QUESTIONS AUTOCHTONES lundi 18 MAI 2009 – Première journée

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Après le discours introductif prononcé par le président de l’Instance permanente des Nations Unies aux Questions Autochtones, la 8ème session du Forum permanent a été placée sous le signe de la « femme autochtone » actrice de cette lutte depuis l’enfantement jusqu’à la grand-mère autochtone en passant par la femme au travail.

A ensuite été procédée à l’élection du bureau de cette 9ème session et Mme TAULIZ CORPUS en a été élue présidente.

Cet après-midi les questions liées au développement économique et social ont été abordées et soulevée la question principale du rapport entre les peuples autochtones et les entreprises industrielles.

PEUPLES AUTOCHTONES ET ENTREPRISES INDUSTRIELLES

Bien qu’ils occupent des terres et territoires recelant une abondance de richesses naturelles, les peuples autochtones de toutes les régions du monde continuent de figurer parmi les plus vulnérables de la planète, après des siècles de marginalisation et de discrimination. Pour les gouvernements et le secteur privé, un grand nombre des terres traditionnelles des peuples autochtones, inexploitées à ce jour, représentent de réelles possibilités de croissance économique et de profits exclusifs, et la relation spéciale que ces peuples entretiennent avec leur terre –élément fondamental de leur survie spirituelle, religieuse, culturelle et physique- est souvent contraire aux intérêts de ces groupes.

De fait l’histoire des relations entre peuples autochtones et entreprises industrielles est jalonnée de conflits et a souvent pour caractéristiques l’exploitation et les violations des libertés fondamentales et des droits de l’Homme dont sont victimes les communautés autochtones, notamment en ce qui concerne leurs droits à la terre, aux territoires et aux ressources.

Les industries extractives, et notamment l’extraction des minerais, de pétrole ou de gaz, se sont révélées particulièrement problématiques et continuent d’avoir un impact disproportionné sur les peuples autochtones. Des mégaprojets comme l’exploitation minière, l’exploitation du pétrole, du gaz ou des forêts, la monoculture ou les barrages constituent des attaques particulièrement graves contre les droits autochtones. De tels projets entraînent la détérioration environnementale des terres traditionnelles en plus d’une perte de la culture, des connaissances traditionnelles et des moyens de subsistance des peuples autochtones. Cela provoque souvent des conflits et des déplacements forcés, une marginalisation et une pauvreté croissantes ainsi qu’un déclin sanitaire parmi ces populations.

Bien que les représentants des Etats aient souligné des pratiques encourageantes les représentants des délégations des peuples autochtones restent très inquiets et ont prononcé des phrases très dures telles que :

« Les peuples autochtones sont davantage victimes que bénéficiaires du développement. »

« L’exploitation minière est une nouvelle forme de génocide en privant les peuples autochtones des ressources naturelles par extraction d’une grande quantité de terre et l’utilisation d’un volume très important d’eau dont ont besoin les peuples autochtones . »

« Les enlèvements, les viols, les arrestations entrainent des traumatismes irréparables au sein des peuples autochtones. »

Ces représentants ont demandé que soient prises des mesures.

Ainsi :

  • Les peuples autochtones exigent des entreprises qu’elles mettent en place des forum de consultation avec les peuples autochtones et que ces peuples participent aux décisions concernant leur territoire.

  • La maitrise par les peuples autochtones des bénéfices générés ; travaillons sur des directives sur l’exercice réel du consentement préalable et en connaissance de cause ; directive pour que la violation des droits des peuples autochtones ne reste pas impunie notamment lorsque ces droits ont été violés par les entreprises.

  • Nécessité de prévoir une indemnisation pour les préjudices subis par les peuples autochtones.

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