Un article critique alors que pour une presse abertzale optimiste, le millénium est presqu’accompli

Depuis plusieurs années, les guerriers sont fatigués ou écartés. Le mot guerrier ne doit pas être pris dans sa signification intégrale, il pourrait correspondre plus facilement au terme que dans d’autres endroits on qualifierait de « gauchiste« , car comme tout un chacun le sait, ceux ci ont tendance à voir dans la société un terrain de bataille, et par là, il est facile de les assimiler à des tenants d’un idéal révolutionnaire incontrôlable.
A l’opposé se situe le « gestionnaire« , que l’on peut assimiler à un individu de la droite traditionnelle locale, dont la survie va de paire avec la récupération de l’héritage des luttes passées, même s’ils se battaient contre, fort peu de temps auparavant.
Ainsi l’oligarque traditionnel s’humanise en abertzale (patriote basque), après avoir représenté une forme de pouvoir inégalitaire et autoritaire, lié à une société figée depuis des siècles , où règne un certain sentiment égalitariste au niveau de la base, mais où la stratification de la société fait rêver à un ordre établi cimenté par une idée religieuse apparente et inaltérable. Cette société ou les ressources restreintes, ont poussé pendant des siècles les gens du peuples à s’expatrier. L’appartenance à une terre , et les droits de la gestion de celle ci par les ainés, liée à une forte natalité, ne permettant pas à tous de se rattacher à la gestion d’un domaine: Une majorité de sans terre, perdant leur représentativité, mais non leur liberté s’expensant dans le monde entier.
Or la ressource locale, liée au taux de natalité fort s’épuise, s’établissant au nivaux globaux européens, l’idée religieuse disparait comme ciment de la société, compromise par ses excès et le rejet d’une stratification de la société traditionnelle trop important et trop inégalitaire. Désormais chaqu’individu compte, car il n’est plus en version jetable.
D’un autre côté, il n’y a pas de faute à rechercher chez les autres, (car ce sont toujours les habitants locaux qui vendent leurs terres au plus offrants), et ceux ci ne sont pas infâmes, ils sont humains et leurs valeurs humaines sont parfois et souvent vraiment réconfortantes.

Le « désarmement de ETA » ou l’histoire d’une triste pantalonnade…

Allande Socarros —

L’effervescence du 8 avril 2017, jour où l’organisation clandestine armée ETA est censé avoir été « désarmée », étant retombé comme un soufflé de gâteau (basque ?), je me décide à apporter quelques réflexions sur ce que je qualifierai d’emblée de « journée de dupes ». Dans un  commentaire sur mon compte Facebook, publié la veille de cette journée qualifiée « d’historique » par certains, j’avais déjà exprimé mon opinion sur le sujet et c’est cette première appréciation que je vais développer ici. (suite…)

QUAND ON EN PARLE PAS, CA N’EXISTE PAS

boite

Comme vous le constatez sur la photo, une chose qui s’est passée sans bruit: nos splendides boites à courrier n’affichent plus le département 64 d’un côté, et de l’autre « autres départements et étranger », mais « AQUITAINE » avec les numéros de départements:

64, Pyrénées atlantiques

24, Dordogne

33, Gironde

40, Landes

47, Lot et Garonne

pour beaucoup d’habitants du Pays Basque, certains de ces numéros de départements défient l’imagination.

Habitués à réfléchir à un département 64, (séparé en deux entités distinctes : Béarn et Pays Basque, peuplé en 2010 de 653 615 habitants, en 2009, la partie basque comprenait 286 779 habitants); il faut maintenant se projeter , non plus en tant qu’arbitre ou population majoritaire dans un espace défini et réduit, mais comme une composante d’un espace aquitain de 3 237 452 habitants (Dordogne: 419 149 habitants en  2010, Gironde: 1 449 245 habitants en 2010, Landes: 384 320 habitants en 2010, Lot et Garonne: 331 123 habitants en 2010).

Si nous prenons le département 64, nous représentons prés de 20.19% de la population de l’espace global aquitain, en se basant sur la population du territoire basque, nous sommes 8.8% de la masse totale.

Hors du concept d’abertzalisme, ou même de l’existence d’un fait basque, nous avons affaire à la disparition d’un impact sociétal, car que représente 8.8% d’une population non homogène face à un redéploiement des politiques de gestion du territoire, à une époque de récession économique et de gestion serrée ?

Pas de concertation, mais une politique à court et moyen terme du fait accompli (est’il de même en ce qui concerne la fusion de la CAF de Bayonne et de Pau, est ce une première étape ?)