CHANGEMENT ET CONTINUITE
L’interview accordée à Berria (du 26 mai) par la ministre de l’Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, n’est pas de nature à nous surprendre, c’est le moins que l’on puisse dire. La nouvelle locataire de la place Beauveau nous a resservi toute la gamme des déclarations d’intention que l’on nous ressasse depuis des années, voire des décen- nies. A la hussarde. Comme on déclame des véri- tés premières. Quand on lui parle de département basque, elle ne voit là qu’un risque pour l’unité nationale. Quand on lui parle de processus de paix, elle vous répond collaboration poli- cière anti-terroriste. Et de rajouter l’éternel refrain négationniste du « c’est l’affaire de l’Etat espagnol, pas la notre !« . Et puis, c’est l’inévitable discours de menace à l’égard de ceux qui résistent en s’attaquant aux symboles des diverses formes d’exploitation et d’oppression que nous subissons, Basques d’Iparralde (les 3 pro- vinces basques en territoire français). Un seul credo pour MAM : enquêtes – arrestations – condamnations. « Et je veux qu’ils soient durement condamnés ! » clame-t-elle. Que faudra t’il pour que les gens de cette engeance, les tenants du pouvoir, optent pour une attitude qui ne s’inscrive pas éternellement dans la négation des réalités, l’arrogance dans les rapports avec le peuple, et la soif de domination à tout crin ? Les femmes et les hommes de bonne vo- lonté de notre pays, les édificateurs de structures sociales contri- buant au mieux être, au mieux vivre ensemble, les artisans de Paix, ne doivent pas se laisser déborder par l’impression désastreuse que peuvent procurer des déclarations du type de celle faite par MAM. Les ministres passent, le peuple basque, lui, reste ! Et il restera sur cette terre tant que nous serons portés par un idéal de justice et que nous saurons, au quotidien, chacun à son niveau, être les acteurs déterminés du changement.
EKAITZA
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