En plus du Président, de l’Ustke condamné à 15 mois fermes, 3 mois de plus qu’en 1ère instance, on compte parmi ces camarades, Safoka Mickaele, Secrétaire Général du BTP, 12 mois fermes, Vaïagina Julien, Secrétaire Général adjoint du BTP, 10 mois fermes, Uvéakovi Sagato, camarade du BTP, 12 mois fermes soit 2 mois de plus qu’en 1ère instance, Gnipate Thierry 6 mois fermes soit 2 mois de plus qu’en 1ère instance, Lamy Sele, camarade du commerce, 6 mois fermes.
Des condamnations revues à la hausse pour ces camarades détenus au camp Est depuis le 30 mai déjà pour deux d’entre eux et le 29 juin pour le président et 3 autres d’entre eux. Pour les 22 restants, libres et parmi eux des femmes, les condamnations vont de 2 mois fermes, 4 mois de sursis et 3 mois de semi liberté pour un autre camarade. Leur sort sera fixé le mardi 15 septembre prochain.
Il est important de rappeler au passage la condamnation de Jean Jacques Ramparany, Secrétaire Général adjoint de la Fonction Publique Ustke dont le jugement en appel avait confirmé la condamnation à 9 mois fermes et l’inscription au casier judiciaire. D’autres faits reprochés le même jour expliquent qu’il soit jugé à part de ses compagnons d’infortune. Une sanction lourde et injuste quand on sait qu’aucune conséquence à son geste n’a été constatée et qu’aucune partie civile n’a été constituée pour les faits qui lui sont reprochés.
Si nous avons voulu rappeler les peines encourues par nos 28 camarades, c’était pour mettre en évidence leur iniquité à l’encontre de nos 28 camarades et particulièrement la lourdeur des peines à l’encontre de nos responsables et plus précisément du Président de l’Ustke, pour des faits pourtant identiques. Pourquoi ?? Quand on sait que ces méthodes tant décriées constituent parfois le seul moyen dont dispose les syndicalistes pour espérer être entendus en Kanaky comme en France, par ailleurs.
Cette incompréhension grandissante s’est accentuée encore ces dernières semaines, ces derniers jours. En effet, le 01 septembre dernier, le tribunal correctionnel de Compiègne (commune française, située dans le département de l’Oise) a prononcé des peines allant de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l’usine Continental de Clairoix poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril dernier.
Rappelez vous les images particulièrement brutales diffusées à la télé du saccage par des syndicalistes, des locaux de ce bâtiment public que l’on pourrait comparer ici au Haut commissariat de Monsieur Yves Dassonville. Et pourtant, pas de prison ferme ni mandat de dépôt prononcé à leur encontre.
Les condamnations sont très légèrement inférieures aux réquisitions du parquet, qui avait demandé de trois à six mois de prison, on croit rêver, contre les « Conti », poursuivis pour « destructions en réunion de biens au préjudice de l’Etat » et qui risquaient cinq ans de prison et une amende de 75 000 euros, soit 9 millions de nos francs. Parmi les prévenus, la figure du mouvement, le délégué CGT de l’entreprise, Xavier Mathieu. Mieux, un septième prévenu a été relaxé par le tribunal, qui n’a par ailleurs prononcé aucune amende … !?
Le 08 septembre dernier nous apprenions que quatre marins appartenant au Syndicat des travailleurs Corses (STC) ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Marseille pour leur participation au détournement du car-ferry « Pascal Paoli » de Toulon vers la Corse. La justice marseillaise n’a pas retenu la qualification criminelle qui avait été initialement privilégiée.
Pour ceux qui ne s’en rappelleraient plus, en 2005, dans le cadre d’un conflit social particulièrement tendu, ils avaient séquestré les officiers du navire de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), avant que le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ne reprenne le contrôle du navire au large de Bastia.
Des évènements que nous n’avions pas oublié puisqu’un des participants à cette action était Alain Mosconi, secrétaire national du syndicat nationaliste, que nous tenons à saluer fraternellement, est un camarade de longue date de notre organisation qui était venu à notre dernier Congrès en 2006 et encore récemment lors du Congrès du Parti Travailliste en 2008.
Lui et ses frères Patrick et Jean-Marc ainsi que Félix Dagrégorio, délégué syndical, seront jugés pour « vol en réunion et séquestration ». La date du procès n’a pas encore été arrêtée. Bien évidemment aucun mandat de dépôt n’a été prononcé à l’encontre du camarade Corse, qui par ailleurs était présent sur les listes du NPA d’Olivier Besancenot lors des élections européennes de juin dernier.
Nous arrêterons ici les exemples parvenus par le biais des journaux télévisés Français qui nous ramènent chaque mois, chaque semaine, chaque jour des images d’actions syndicales en France métropolitaine où on menace de faire sauter les usines, de déverser de l’acide dans les fleuves et pour lesquels les auteurs ne font l’objet d’aucune condamnation … !?
Pourquoi donc le mandat de dépôt ici, chez nous, à l’encontre de syndicalistes dont le président de l’organisation, pour avoir simplement occupé un avion à l’arrêt inoccupé de tout passager et de personnel ??
Pour être comprise, acceptée et finalement respectée, la justice doit être équitable pour tous, selon que l’on soit à Compiègne à Marseille ou encore à Nouméa en Kanaky dans le Pacifique Sud.
Les camarades ne sont pas condamnés pour ce qu’ils ont fait mais pour ce qu’ils sont. Ce n’est pas de notre point de vue de la justice, qui de plus est, rendue au nom du peuple français ici dans notre Pays.
Ce mardi 15 septembre aura lieu le délibéré des 28 camarades au tribunal de Nouméa à partir de 08 heures, le Bureau Confédéral appelle donc ses différentes structures du Nord, des Iles et du Sud à observer une journée de grève générale. Une assemblée générale est prévue ce soir à 18 h au parking de l’ustke pour définir le point de mobilisation. Pour tous renseignements, veuillez prendre contact avec vos responsables des unions et des fédérations respectives.
Le Bureau Confédéral
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