ESSAYONS D’ETRE OBJECTIF

L’ETA affirme que le gouverne- ment espagnol applique « un état d’exception » pour détruire « l’indépendantisme ». Sans être etarra-iste, je ne prétends pas non plus juger les parties qui se disputent le bout de gras en Euskal Herria. Par contre, au vu de la longue liste d’exactions illégales commises par le pou- voir espagnol à l’encontre des citoyens et organisations euskariens depuis de trop nombreuses années pas besoin de sortir de l’ENA, pour reconnaître au vu de la pluie de témoignages de la société civile, que le pouvoir espagnol pratique une politique d’anéantissement de la gauche basque indépendantiste. Alors je demande au gouvernement basque :

1- Que met-il en oeuvre chez lui contre :

– Les arrestations arbitraires ;

– les illégalisations antidémocratiques de tout bord : presse, asso- ciations humanitaires, culturelles, partis politiques ;

– le racket judiciaire qui consiste à emprisonner les militants gê- nants, puis à les libérer sous caution, pour ensuite les remettre en prison ;

– les pratiques de torture indissociables des activités de la garde civile ?

2- Quels moyens d’envergure, politiques, financiers, de propagande internationale, diplomatiques et légaux, le gouvernement autonome basque se -nous- donne-t-il pour éradiquer toutes ces exactions insoutenables ?

3- Jusqu’à quand la dignité du gouvernement autonome basque « vomira » sur l’ETA sans résoudre les humiliations qui la font per- durer, et que malheureusement des milliers de nos enfants ont rejoint depuis des dizaines d’années, révoltés, les plus extrémistes prêts à tuer et tous résignés à mourir ?

Quant au nouveau préfet de Bayonne, en guise de bienvenue, il apparaît légitime de lui demander :

– Au-delà de ses sentiments lyriques pour le Pays basque nord, et sachant que les discours officiels contre le terrorisme ne peuvent plus leurrer personne, puisqu’ils entérinent la pra- tique de la torture… Comment compte-t-il se positionner sur les sujets de la dispersion, de l’extradition, des 165 prisonniers politiques basques incarcérés dans la « douce France, cher pays de mon enfance » ?

– Comment se positionne-t-il au vu de la récente, et démesurée rafle policière en Baxe-Nafarroa, qui a criminalisé et enfermé cinq de nos jeunes connus, aimés et respectés dans nos vallées, et dont il est difficile voire impossible à la justice de fournir des preuves concrètes de leur culpabilité ?

– Quels arguments apportera-t-­il pour justifier comment l’un d’eux en est arrivé à vouloir se suicider ?

Une Abertzale

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