LE TEXTE DE TEREXA EST PASSE, les impressions de Maylis

maylisTerexa a parlé.
Texte appuyé sur les considérations de la langue et de l’éducation en Pays basque. Moment d’émotion évidemment, mais c’est le moment de la lecture arrivé à sa fin que certains bouleversements se sont produits.
En effet, un représentant d’un peuple autochtone francophone s’est empressé de venir à notre rencontre, pour nous faire part des commentaires émis dans son oreillette par la traductrice en français, qui pensait avoir éteint son micro, à n’en pas douter. Ainsi, elle a pris à parti l’accent du Sud Ouest incompréhensible, ironisant sur ses intonations (passe encore, nous revendiquons de ne pas parler un français pincé), mais s’est permise trois fois de faire le commentaire de « terroristes »…
Nous sommes immédiatement allées nous faire confirmer l’information auprès des différents francophones de l’Assemblée. Information validée. Vagues dans l’hémicycle.
Attendant la fin de la journée de travail pour demander des comptes à la traductrice, à 18h nous l’avons attendue à la sortie pour lui demander comment certains commentaires pouvaient être émis de la part d’une technicienne dont le travail devrait être la traduction objective des propos entendus au sein de l »Assemblée. Nous n’avons pas voulu lui dire de quels propos il s’agissait pour l’amener à les prononcer elle même, et à reconnaitre la faute professionnelle. Si évidemment, elle  commencé par nier, elle a fini par s’excuser devant nous, se refusant par contre à toute excuse publique.
Nous sommes alors allées relater l’événement à Madame la Présidente, qui s’engageait à en parler avec le Secrétariat.

Aujourd’hui, un texte devrait passer sur le thème « agenda professionnel ». Nous aborderons notre volonté de voir les thèmes de la Langue et des Droits de l’Homme
être inscrits, et bénéficier d’une place plus importante. Nous revendiquerons également une place plus équitable accordée aux représentants des peuples autochtones par rapport aux interventions des représentants de gouvernements. Nous demanderont qu’une demi journée soit accordée à la nomination d’un expert nommé par les peuples autochtones pour la zone Europe de l’Ouest. Enfin, nous rappelerons que l’Instance a pour vocation  d’être un lieu de dialogue et non de confrontation, et nous plaindrons ainsi de ne pouvoir dialoguer avec certains membres permanents, de ne découvrir que polémique autour de notre volonté d’adhérer à la CAF, et enfin d’avoir subi des commentaires ne respectant pas la neutralité à laquelle se doit un technicien de traduction.

La pression ne baisse pas…
Merci de nous envoyer beaucoup d’énergie positive depuis Iparralde…

Mailys

Un commentaire pour “LE TEXTE DE TEREXA EST PASSE, les impressions de Maylis”

  1. Tout simplement honteux.
    C’est sur nous ne sommes qu’une bande de basaketarriak, avec un accent et des noms imprononçables, de la graine de terroristes dès que nous parlons de promouvoir et de pérenniser notre langue et notre culture. Cette traductrice devrait avoir honte de ses propos et de ses réactions.
    C’est tout à fait le genre de remarques absurdes que l’on subit dès que l’on quitte Iparralde.
    Je suis basque, tout en moi parle de la terre de mon peuple, ma voix, mon physique, mon accent, mon vécu, je ne traine rien de tout cela comme un fardeau, bien au contraire, je l’assume et j’en suis fier. Mon accent c’est le soleil de ma planète.
    Euskalduna naiz ohorekin, ce n’est pas pour moi qu’une simple phrase…
    Merci à vous de défendre notre culture et notre identité

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