MARTINIQUE ET GUYANE VOTERONT POUR PLUS D’AUTONOMIE EN JANVIER

Mercredi 7 octobre 2009

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La Martinique et la Guyane se prononceront par référendum sur un statut de plus grande autonomie en janvier prochain, annonce l’Elysée.  Recevant les élus de ces deux départements-régions, Nicolas Sarkozy a indiqué que la consultation serait organisée en deux temps, les 17 et 24 janvier.

Un premier scrutin verra les électeurs martiniquais et guyanais se prononcer sur leur souhait de passer à un statut prévu par l’article 74 de la Constitution, dont relèvent les collectivités d’Outre-mer comme la Polynésie, qui prévoit une autonomie encadrée. En cas de vote négatif, ils seraient convoqués à nouveau le 24 janvier pour décider de la création d’une collectivité unique pour gérer leurs départements en lieu et place d’un conseil général et d’un conseil régional tout en conservant leur statut actuel prévu par l’article 73 de la Constitution.

« Le président a souligné qu’il souhaitait que cette consultation se déroule dans des conditions de clarté démocratique irréprochables et a rappelé que ces territoires, quel que soit le choix qu’ils feront à l’issue de la consultation, resteront dans la République », a indiqué l’Elysée dans un communiqué. « La question qui est posée aux électeurs de Guyane et de Martinique est bien celle du juste degré d’autonomie et de responsabilités, et en aucun cas celle de l’indépendance », a ajouté la présidence.

Les exécutifs de la Martinique comme de la Guyane se sont prononcés pour le passage à l’article 74.
« Nous considérons que la démocratie a été respectée et que le peuple dans sa souveraineté va trancher sur une question que nous nous posons depuis des années en Guyane, » a dit à la presse Antoine Karam, président du conseil régional de Guyane. Il a ajouté que le chef de l’Etat avait déclaré que le statu quo serait « la pire des choses » pour les deux départements.

La secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, a souligné pour sa part que le choix des deux scrutins « correspondait à la volonté des élus de bien dissocier la consultation par rapport à l’article 74 et de ne poser la question sur la collectivité unique que si effectivement il n’y avait pas un vote favorable sur le 74 ». « Le président de la République a rappelé que, tout un ayant un attachement fort de ces territoires au sein de la République, il est évident que l’on ne peut pas gérer la Martinique et la Guyane de la même manière que la Lozère ou les Hauts-de-Seine et qu’il avait le souci d’avoir le meilleur statut qui correspondait à ces territoires pour leur permettre un développement économique, » a-t-elle ajouté.

La secrétaire d’Etat a par ailleurs indiqué que la date des élections régionales était maintenue dans les deux départements.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse
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