La province d’Aceh, au nord-ouest de l’Indonésie, connaît la paix depuis les accords conclus il y a cinq ans – le 15 août 2005 – entre le gouvernement de Jakarta et la gerrilla indépendantiste du Gerakan Aceh Merdeka ou G.A.M (Mouvement pour un Aceh libre). Accord de paix mettant un terme à 30 ans d’un conflit sanglant – quelque 15.000 morts et 300.000 déplacés – et qui s’est prolongé par l’adoption en juillet 2006, par le Parlement indonésien, de la Loi sur le Gouvernement d’Aceh instituant une autonomie dans la province. Tout ceci serait fort bien… si ladite province autonome d’Aceh ne faisait pas régulièrement parler d’elle au chapitre de la violation des libertés fondamentales et des droits de l’homme. (suite…)
24-06-2010: RELEVE DE CONCLUSIONS DU VIIIème COMITE DES SIGNATAIRES DE L’ACCORD DE NOUMEA (transfert de compétences, futurs contrats de développement, nickel, formation des cadres, évolution statutaire et présence des drapeaux français et kanak)
17-07-2010: DISCOURS DU PREMIER MINISTRE FRANCOIS FILLON, CONGRES DE NOUVELLE CALEDONIE (histoire, nickel et drapeaux, indépendance ?)
18-07-2010: INTERVENTION DU PREMIER MINISTRE FRANCOIS FILLON? HOTEL DE LA PROVINCE DES ILES LOYAUTE A WE NOUVELLE CALEDONIE (rappel de l’histoire proche de Jean Marie Tjibaou, évocation du futur)
Le 24 avril 2010 à la mairie annexe de la Roseraie à Toulouse, l’association La Pirogue a organisé un débat sur « KANAKY NOUVELLE CALEDONIE, PERSPECTIVE D’EVOLUTION POLITIQUE APRES L’ACCORD DE NOUMEA ». Etaient présents deux membres d’Herri Topa, par ailleurs membres d’Autonomia Eraiki.
Ce partage de la parole, était guidé par une profonde idée de respect, la coutume amenant les participants à un niveau de respect dont nous avons parfois perdu les bases, car il est rare d’entendre des locuteurs s’exprimer par respect « en s’humiliant devant l’assemblée ». Cette journée a appartenu à la parole kanak, amenant à s’exprimer des personnes qui avaient à s’exprimer, mais n’en avait pas nécessairement l’habitude, ce n’a pas été une fausse parole confisquée par des « spécialistes », mais un échange et un début de parole. (suite…)
Le système fédéral, pour aussi séduisant qu’il puisse apparaître pour des pays, des peuples ou des populations soumis à la tutelle des État-nations, n’est pas la panacée que ses thuriféraires voudraient qu’il soit. Le fédéralisme ne peut marcher que dans la configuration du libre consentement à vivre ensemble, dans son organisation concertée et dans l’équilibre des pouvoirs entre le niveau fédéré et le niveau fédéral.
De la sorte, le fédéralisme ne peut pas être le ciment d’une construction artificielle comme l’est la Belgique qui fut pensée et créée en 1830 par scission des provinces sud du Royaume des Pays-Bas. Pays-Bas qui, eux-mêmes, furent conçus au Congrès de Vienne (1815) par les puissances impéralistes européennes de l’époque (l’Autriche-Hongrie, la France, la Grande Bretagne, la Prusse, la Russie, essenciellement), comme une État-tampon, une sorte de territoire neutre séparant leurs zones hégémoniques respectives. (suite…)