Idéalisation et immobilisme
Dans cet article Allande Socarros, définit le marasme idéologique, qui touche le milieu abertzale (patriotes basques). L’état de motivation peut donner l’impression d’une durée liée à un certain état de confort.
Par sa réflexion, il met en avant, une question ayant valeur de fait de société:
« abertzale de gauche, c’est quoi ? »
Comme une dichotomie entre les habitants et ceux qui les représentent, un endormissement donnant l’impression qu’après l’effort est venu le réconfort, et la sieste. Quand on est bien dans ses pantoufles, on veut pas les partager, dans le pire des cas on se met devant la télé, et on zappe de chaine, tant que la prébende tombe.
Bref, un sandwich vaux bien une révolution: on le vit bien, on va pas s’embêter avec les problèmes des autres.
Le seul problème, c’est que les autres, c’est aussi la majorité.
Penser qu’on puisse simplement jalouser ceux qui arrivent à quelque chose par leur combats politique, en s’assimilant à eux, mérite peut être de perdre les piles de la télécommande.
Sinon, après l’endormissement télé (malgré le côté excitant, qui permet d’être un guerrier de l’espace, ou un playboy milliardaire), ça m’empêchera pas les factures et les crampes.
L’étape suivante étant un état d’immobilisme et de durée constante: j’ai nommé le cimetière, mais un cimetière rempli de fleurs, parsemé de quelques temples ou seraient embaumé vivant (et conscient pour l’éternité) les souriantes élites du peuple, c-a-d ceux qui ont compris et qui, perpétuent la tradition.
Image élyséenne, couramment traduites par d’autres, comme terrain à lotir, à débarrasser de quelques jardiniers et tas de cailloux inesthétiques.
De fait, la solution est peut être simplement, la reconstruction d’une éthique, avant celle d’une idéologie… et qu’il n’existe pas de prêtres de l’abertzalisme (faites ce que je dis…respectez moi pour la parole que je porte, et le reste ça m’appartient), sinon une volonté populaire ou non.
Idéalisation et immobilisme
Allande Socarros, 3 Mars 2018, site web

Le référendum portant sur la création d’une république indépendante en Catalogne péninsulaire – et non pas « sur l’autodétermination », comme on l’a trop souvent dit, écrit et entendu…- et tous ses prolongements, les victoires remportées par les autonomistes/indépendantistes corses, d’abord au scrutin législatif du mois de juin 2017 – 3 députés sur 4 dans leur escarcelle !-, puis aux élections territoriales de décembre 2017 – 56,46% des suffrages exprimés et 41 conseillers territoriaux sur un total de 63 – n’ont pas laissé insensible le mouvement abertzale, aussi bien au nord qu’au sud. Cela ne s’est toutefois pas traduit par une prise de conscience de tout le chemin à parcourir, en terme de travail politique de réflexion, de maturation et d’organisation, pour marcher sur les traces des indépendantistes catalans du sud et de leurs homologues corses… mais par la seule attitude dont semble être capable le mouvement abertzale depuis fort longtemps : l’idéalisation envieuse. Cette posture n’est en effet pas nouvelle car elle s’est manifesté à chaque fois que l’actualité a mis sur le devant de la scène les avancées vers les aspirations de souveraineté dans quelques pays soumis à la tutelle d’un État-nation. Citons l’Irlande-du-nord, l’Écosse, voire même le cas un peu particulier du Kosovo qui a déclaré son indépendance, il y a tout juste 10 ans, en février 2008. Dans le droit fil de ce comportement, nul doute que les abertzale du nord comme du sud – pour le coup de gauche comme du centre – auront aussi les yeux de Chimène pour les Kanaks, lors du référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie en novembre prochain.